Arthur Mac Garrett
Henry CavillC'est le 28 Mars 1449 à St Austell, Angleterre, que j'ai vu le jour la première fois, j'ai actuellement 563 ans. Je suis célibataire. Il faut que j'occupe mon temps, pour ça je suis riche marchand d'arts. Tout le monde est unique, moi je suis à crocs de sang.Connaissez-vous l'existence du surnaturel ? Si oui depuis combien de temps ?
« Si je connais le surnaturel ? » Il rit. « Je suis un vampire, je pense que cela répond à la question. J’en connais l’existence depuis… Hum, laissez moi calculer. Environ 530 ans. Je n’ai réellement côtoyé qu’un vampire. Celui qui m’a créé. Et qui disparut sitôt qu’il eut fini de me façonner à son image, ou quelque chose de ressemblant. Quant à mes semblables et aux autres créatures, je m’en tiens éloigné. Je ne suis pas spécialement solitaire, mais je sais parfaitement ce que ce genre de créatures peuvent faire et j’aime autant en rester loin. Inutile d’attirer un peu plus l’attention, n’est ce pas ? »
Avez-vous déjà tué une personne ? Si oui, volontairement ou pas ?
« Mais qu’est ce que c’est que ces questions stupides ? Je suis un vampire. Evidemment que j’ai tué, et volontairement. Est-ce que j’ai adoré ? Oh oui. J’y ai pris un plaisir sadique. Je me suis même fait une petite réputation. Rares sont ceux qui savent à quoi je ressemble mais un grand nombre connait mon nom. Plus c’est long, plus j’aime cela. J’aime voir la peur, la douleur dans leurs yeux, jusqu’à ce que la vie les déserte. En bref, je suis un être dépourvu du moindre remords. »
Selon vous, quel est votre caractère ?
« Je ne suis pas persuadé que vous ayez réellement envie de le savoir… Mais soit. Je n’ai absolument aucune patience, avec mes congénères principalement. Ce qui fait de moi quelqu’un de très bagarreur. C’est sans doute la seule chose qu’Elijah ne m’a pas appris. La patience. Cependant, je compense par d’innombrables qualités. Je suis un très grand charmeur, très sur de moi. Avec mon physique, ce n’est guère difficile. Un beau parleur auquel les femmes résistent difficilement. Mais je ne peux pas être complètement parfait. Je suis cruel, sanguinaire et imprévisible, tout en étant cultivé, raffiné et brillant. Prenez moi comme je suis. De toute façon, vous n’avez pas le choix. »
C'est l'histoire de ma vie !
Le jour se levait difficilement, en cette journée du 28 Mars de l’an de grâce 1449. Vers quatre heures du matin, une femme avait mis au monde un robuste garçon. Son quinzième enfant. Elle en avait déjà perdu près de la moitié. Mais celui-ci, elle le savait, survivrait. Malgré la rudesse de cet hiver qui s’étalait sur le printemps, elle n’avait aucune inquiétude pour son nouveau né, qui tétait déjà voracement son sein. Elle sourit. Il s’appellerait Arthur. Comme le légendaire roi. Ce fils ferait de grandes choses. Il ne serait pas simplement paysan, comme l’étaient ses parents. Non, il serait soldat et, si Dieu le voulait, peut être gravirait il les échelons. Mais pour l’heure, ce n’était qu’un bébé affamé d’à peine trois heures.
___________
« Rose ! »
Arthur regarda partout autour de lui. Pour environ la dixième fois. Pas de Rose à l’horizon. Du haut de ses dix ans, il était inquiet. Il était le petit dernier de sa famille, ou plus exactement, le dernier à avoir survécu. Sa mère avait eu deux enfants après lui, deux petites filles qui n’avaient pas vécu. Et sa mère avait été par une fièvre puerpérale. Aussi était il choyé par ses sœurs ainées. Toutefois, avec Rose, c’était lui le protecteur. Elle avait deux ans de moins. Leurs pères étaient amis, depuis leur plus tendre enfance et il n’était pas envisageable que cela cesse à l’âge adulte. Qui plus eux, ils étaient voisins.
La fillette sortit d’un fourré et lui sauta dessus. Les deux enfants tombèrent sur les feuilles sèches en riant aux éclats.
« Je t’ai eu ! Tu ne m’as pas trouvée ! »
« La prochaine fois, c’est moi qui t’aurais ! »
C’était tout le temps ainsi. Rose et Arthur s’adoraient. Les années passant, cela n’avait jamais changé. Ils étaient toujours restés proches. Leurs pères l’étaient restés aussi. Ce fut d’ailleurs pour cela que l’union des jeunes gens fut envisagé.
« Quoi ? Père, tu n’es pas sérieux ! »
« Allons, mon garçon, tu as vingt deux ans, tu as l’âge de te marier. »
Arthur leva les yeux au ciel. Sa sœur ainée posa une main sur son bras mais il la repoussa. Se marier avec Rose. Son amie d’enfance. Qu’est ce qui avait traversé l’esprit de son père ? De leurs deux pères ? Rose avait d’autres sœurs. Inintéressantes, mais cela serait bien moins étrange qu’épouser son amie d’enfance.
« Pourquoi est ce que cela te gêne tant ? »
Le père se leva, les laissant. Sa sœur le fixa avec un regard entendu. Il lui répondit par un regard glacial.
« Ce n’est pas ce que tu penses. »
___________
Arthur se précipita vers la maison des Smith. Mais on le retint. Il n’avait pas besoin d’entrer, de toute façon. Il savait. Il l’avait senti. Rose n’était plus. Il n’avait pas besoin de la voir. Il avait tourné les talons. Les cinq années suivantes, il avait farouchement refusé de parler de Rose. Il s’était fiancé avec l’une de ses sœurs puis l’avait épousée. Ils avaient déjà trois enfants lorsqu’un homme avait un jour débarqué chez lui. Il avait dit s’appeler Elijah. Un homme riche, au vu des vêtements qu’il portait. Mais Arthur l’avait froidement congédié. Il avait souvent entendu de ses aînés que sa mère le voyait comme un futur soldat. Il en avait la carrure et la force, mais ne devait cela qu’à son travail acharné. Si cet homme avait voulu s’acharner, il aurait pu le briser en deux sans difficulté.
« Bonsoir, Arthur. »
« Encore vous ? » lâcha t’il en se redressant.
Plusieurs semaines s’étaient écoulées. Il avait oublié cet homme. Elijah, s’il se souvenait bien. Il lui avait ordonné de quitter ses terres, et qu’en cas de refus, cela serait à ses risques et périls. L’homme avait ri. Puis tout s’était enchainé. Lorsqu’il s’était réveillé, Arthur était dans un lit confortable, bien plus que tout ce qu’il avait connu auparavant. Dans une pièce où il faisait bon. Et il était affamé. Il entendit des pas, des voix, puis une porte s’ouvrit.
« Vous êtes réveillé. »
« Où suis-je ? Que m’avez-vous fait ? »
« Calmez vous. Je suppose que vous avez faim. »
Arthur hocha la tête. Il s’attendait à ce que l’homme n’appelle un serviteur. Mais il fit entrer une jeune femme terrorisée. Enjoignant le jeune homme de la mordre. Arthur écarquilla les yeux.
« Mords la et bois son sang. »
Elijah n’avait pas haussé la voix. Mais l’ordre avait semblé s’imprégner jusqu’aux tréfonds de son âme. Alors Arthur s’était exécuté. Il avait mordu la fille. Une goutte de sang avait giclé. Et là… Il n’avait plus été maitre de lui-même. Il avait bu le sang. Jusqu’à la dernière goutte. Il pensait qu’il serait dégouté. Mais il avait adoré. Il se sentait un autre homme. La douleur, la tristesse depuis la mort de Rose l’avaient enfin quitté. Il se redressa, laissant tomber le corps désormais sans vie sur le sol.
« Encore. »
« Pas tout de suite. Il y a certaines choses que tu dois savoir avant. Assieds toi, je t’en prie. »
Arthur avait poussé du pied le cadavre et s’était installé dans le confortable fauteuil qu’Elijah lui indiquait, tandis que l'homme s’asseyait dans le second, face à lui.
___________
Elijah lui avait enseigné tout ce qu’il devait savoir. Les coutumes des vampires, et tout le reste. Sans toutefois lui révéler le plus important, il l’avait suffisamment instruit pour qu’il devienne un vrai gentleman, raffiné et respectueux des Originaux mais surtout, un vampire sanguinaire et cruel.
Il avait parcouru tout d’abord l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande, le Pays de Galles. Puis la France, l’Espagne, l’Italie. Avait enchainé par l’Asie, l’Océanie et avait fini en Amérique. Il y était arrivé au début des années 1920. Il n’en était jamais reparti. A part pour la 2nde Guerre Mondiale. Il avait adoré cette période sombre de l’histoire. Les bombardements, les combats, les morts. Qui plus, l’uniforme de capitaine lui seyait à merveille. Il en avait presque regretté l’Armistice.
Mais il n’avait pourtant pas de raison de se plaindre. L’éducation d’Elijah avait fait de lui un grand friand d’arts divers et variés. Il en était devenu riche. Très riche. Et un vampire redouté. Il essayait pourtant de rester discret mais sa réputation le précédait. Il ne faisait aucun quartier et se montrait des plus inventifs quand il s’agissait de cruauté.
Il s’était pourtant lassé de ces voyages incessants. Mais il ne s’était toutefois lassé ni du sang ni des femmes. S’installer dans une petite ville n’était pas la meilleure des idées. Il avait souvent imaginé ce que sa vie aurait été avec Rose. Surement très différente. Pour commencer, il ne serait sans doute pas devenu ce qu’il était. Un vampire. Il aurait refusé de se nourrir, il aurait refusé d’infliger cela à la jeune femme. Un monstre comme mari. Pourtant, parfois, il se perdait à imaginer qu’elle n’était pas morte. Qu’elle était devenue comme lui. Même vampire, il l’imaginait encore comme la jeune femme rêveuse qu’elle avait toujours été. Il avait toujours gardé l’espoir fou, durant toutes ces décennies, qu’elle était là, quelque part, à penser, comme lui le pensait d’elle, qu’il était mort depuis longtemps. Il s’imaginait la retrouvant au coin d’une rue. Il l’aurait serrée dans ses bras, lui aurait enfin dit à quel point elle comptait. Aurait pu être le mari qu’il n’avait jamais eu le temps d’être. Mais si cela arrivait vraiment… Il serait sans doute si surpris qu’il en resterait paralysé pendant un instant. Et il ne ferait sans doute rien de très constructif, malgré l’envie qu’il aurait de simplement être près d’elle.
Megalyn
Je ne vois pas trop quoi dire si ce n’est que j’ai trouvé le forum par sexy Klaus et qu’on s’est mariées sur Bazzart xD
Rose, j’ai commencé un peu l’histoire, principalement les origines. Si quelque chose ne te convient pas, n’hésite pas à me le dire x)